Chasseur de larves

Entre l'exploitation des champs de Cannes, l'élevage de Cabris, et la multitude de travaux qu'occasionnent la ferme familiale, Johnny, prend un malin plaisir à partir à la chasse aux nids guêpes.
Muni d'un long bâton, d'une branche d'un bois sec et d'un briquet, notre chasseur guète d'éventuelles va et viens de guêpes.     " Là ! il y a forcement un nid dans le coin..."  C'est par l'observation et l'expréience  accumulée depuis son plus jeune âge que Johnny va débusquer pas moins de trois nids dans notre jardin, pourtant si paisible. Deux se feront sans l'aide de fumée.Le troisième, plus gros et truffé de ces guêpes à longues pattes, demandera un "boucanage". En 5 min et trois coups de briquet, Johnny allume son bâton et le tend à proximité du nid. Les guêpes fuient à l'approche de cette fumée épaisse. Il dispose alors d'une grosse minute pour se saisir de son butin, avant que la reine mère et ses fidèles soldats ne viennent le butiner. Mais pas de stress la technique est bien rodée.L'homme, averti.
Ca y est !!! Le nid est délogé. La quantité importante de larves présentes à l'intérieur donne entière satisfaction à Johnny. Il n'a pas perdu son temps.
Les larves qu'il en extirpera constitueront un met de premier choix. Le prix du kilo, sur l'île de la Réunion, oscille entre 100 et 150 euros.Mais l'objectif n'est pas là. Et c'est avec ce même sourire avec lequel je l'avais quitté le jours de chasse, que Johnny, revint m'apporter un ramequin rempli de larves fraichement cuisinées. La dégustation auquel nous allions nous adonner, si curieuse soit elle, révélait une saveur particulière. Saine et naturelle.

Comments

[maetfa]

J'en ai des frissons dans le dos! En tout cas, c'est pour le moins original comme reportage,